Danscette vidéo nous allons étudier le texte dont est issu la célèbre citation de Pascal : "On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualités." Ta
Onconsidère d’ordinaire que le « moi » représente une personne en son intégrité et qu’il est donc facile à trouver. Pascal veut au contraire montrer que le « moi » est introuvable, car, selon lui, il représente la substance qui demeure permanente au sein d’un être changeant. Pour le démontrer, il utilise l’exemple de l’amour.
Ledéclic a lieu en 2013-2014, à l’heure de l’ubérisation et de la stratégie du ‘winner takes all’, quand Pascal Gauthier voit dans le bitcoin « un potentiel incroyable et surtout, dans ce néant, le temps pour moi de déchiffrer, comprendre et construire avant de me lancer ».
Quest-ce donc qui définit le Moi dans sa singularité selon Pascal ? Pourquoi le moi est-il "haïssable" selon l'auteur ? 12. Pourquoi le raisonnement de l’auteur est-il aporétique ici ? 13. Quel problème pose pour Pascal le Moi cartésien entendu comme res cogitans ? Qu’est-ce qui oppose alors Montaigne à Pascal ? 14. Quel est l’opposé selon Pascal des « qualités empruntées
Nousvenons d'étudier l'interrogation de Pascal Qu'est-ce que le moi à travers le rapport à autrui, nous allons maintenant aborder la question du sentiment du moi de l'identité et de l'amour propre, soit le moi dans son rapport à lui-même. Pascal a travers son interrogation, témoigne bien d'un sentiment du moi d'où l'intérêt d'ailleurs de se poser la question. Le moi
Lextrait de Blaise Pascal « Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu’il s’est mis là pour me voir ?
QUEST-CE QUE LA PSYCHANALYSE ? avec Deleuze et depuis Hume Tome I Pascal Nottet Lire en psychanalyse PSYCHANALYSE, PSYCHIATRIE, PSYCHOLOGIE. Dans le contexte culturel actuel, il est nécessaire de penser à nouveaux frais ce qu’il en est de la psychanalyse et de la praxis qui lui est propre et de problématiser la question de l’autisme non seulement
WV4wL9W. Bonjour les amis, alors la plupart d'entre vous ne me connaissent pas, et j’aurais préféré que ça reste comme ça, je suis euhhh intello_ je suis sous un autre pseudo ça fait bout de temps que je ne suis pas venu poster, suite à quelques je reviens car il faut que je vous raconte quelque pfouuuu, qu’est-ce que j’vais pouvoir vous dire ? Il y en a hein il y en a hein, donc on va partir du début hein, En fait je suis retourné vivre chez mes parents depuis un mois à peu près et il est arrivé l'inimaginable Pascal le grand-frère est venu chez moi. Je vous vois venir avec vos "fake" et tout et tout mais je vous certifie que c'est la pure vérité ! D'ailleurs En fait ce n'est pas pour moi que ma mère l'a appelé mais pour mon petit frère. Il n'en fait vraiment qu'à sa tête, moi depuis que je suis rentré, je ne suis même pas sorti de la maison je reste sur mon pc sans faire de mal à personne et lui il casse tout et il sort le soir et rentre tres suite à plusieurs menace, ma mère a finalement franchit le pas et a réellement appelé Pascal, et le pire c'est qu'on a été sélectionné !! Alors moi au début je me dis "cool ça va peut être remettre le petit frère sur le droit chemin..."Quelques jours plus tard, il arrive, il dit bonjour a tout le monde et tout... il va voir la chambre de mon frère, la lui fait ranger pendant ce temps je suis dans ma chambre sur le pc Et la d'un coup j'entend frapper à la porte, j'ai à peine le temps d'enlever mon casque audio que pascal entre et me dit "c'est quoi ce foutoir ! ouvre tes volet ! toi aussi tu va devoir faire des efforts si tu veux aider ton frère !" et bla bla bla! Et a la porte ma mère attendait et me regardait avec un petit air de satisfaction alors qu'elle m'avait jamais rien reproché jusque là !!! En plus je suis majeur, pour qui il se prend ! Donc je pose mon casque et la Pascal arrache les câbles de l'ordi ! Je vous jure, j'ai cru que j'allais péter un plomb ! Je vous assure vous savez il y a des gens qui connaissent mon passé, j'étais prêt a lui donner un crochet... j’me suis dit Célestin ne fais pas ça, ne fais pas ça, ne fais surtout pas ça, serre les dents, finis ton travail aide ton frère Donc je me dis quand même je vais faire ce qu'il me demande comme ça il me fera pas chier. Grave erreur A peine ai-je eu fini qu'il rapplique et me dit qu'on va aller à la piscine avec mon frère. Bon sang j'ai pas envie d'aller à la piscine moi je sais pas nager ! J'ai un bras en moins accident de voiture quand j'étais un marmot et j'aime pas avoir contact avec l'eau autiste asperger ! je me lave que avec des lingettes c'est pas pour rien ! Enfin bref je les suit pour ne pas faire d' il m'a un peu laisser tranquille je me posais néanmoins une question sa mission a été un échec. En effet, au final mon frère n'a pas changé et pascal s'est barré mais a dit qu'il reviendrait. Je me demandais si il vont quand même nous diffuser à la télé ? On a tous signé l'autorisation de passer nos visages à la télé mais maintenant je regrette, je vais passer pour un bouffon. Alors est-ce que c'est possible qu'il ne diffuse pas l'émission du fait que mon frère n'a pas progressé ? Ou bien suis-je définitivement foutu ?Merci d' répète ce n'est pas un fake ! Il relance son émission même si il a dit que non sur sa chaîne youtube
durée 000457 - Un été avec Pascal - par Antoine Compagnon - Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une réalité indubitable, dont nous avons le sentiment immédiat, mais cette réalité est incompréhensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indéfinissable....Read Lessdurée 000457 - Un été avec Pascal - par Antoine Compagnon - Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une réalité indubitable, dont nous avons le sentiment immédiat, mais cette réalité est incompréhensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indéfinissable....Read Less
Le début du fragment semble indiquer qu’il devait prendre place au sein de l’apologie aujourd’hui classé parmi les Pensées mêlées », il aurait tout aussi bien pu gurer dans la liasse Misère » non pas Vanité », car le sens de cette dernière liasse est particulier chez Pascal. Si tel est le cas, on peut supposer que le scripteur en est Salomon. Mais alors Pascal se serait-il si bien imprégné du personnage que celui-ci en serait venu à prendre ses libertés au point de parler au nom de Salomon moi qui écris [...] » ? Serait-ce donc Salomon qui, avec quelque impertinence, avouerait nourrir son amour-propre de papier dans l’écriture de sa propre apologie ? Il est troublant d’observer que d’autres fragments laissent place à une même ambiguïté, comme J’écrirai ici mes pensées sans ordre, et non pas peut-être dans une confusion sans dessein. [...] Je ferais trop d’honneur à mon sujet, si je le traitais avec ordre [...].32 » Le fragment entend répondre au Pyrrhonisme » qui conteste toute possibilité de discours ordonné logiquement dans la description de l’homme. Mais si Pascal semble bien orienter la thématique de son fragment sous l’égide de cette secte », il n’en reste pas moins que ce moi » qui parle est étrange tout se passe comme si, avant même la rédaction nale, il s’était déjà mis dans la peau d’un autre. Serait-ce ce dernier qui aurait pris la main ? On observe une même tendance avec Stépane il est capable de se regarder comme de l’extérieur. Concrètement, il sait quand grandit en lui un sentiment d’orgueil, même s’il n’y peut rien faire savoir que son envie d’écrire sans réserve s’avère parfois futile ou moralement douteuse ne l’empêche pas de le faire. 1 Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi. Où est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? Et comment aimer le corps ou l'âme sinon pour ces qualités, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ?33 2 Тотчас же по возвращении из Петербурга Варвара Петровна отправила друга своего за границу отдохнуть » Степан Трофимович поехал с восторгом. Но с первых же писем из Берлина он затянул свою всегдашнюю ноту. Сердце разбито, – писал он Варва ре Петровне, – не могу забыть ничего! Здесь, в Берлине, все 33S. 567. 32S. 457, p. 321 ; L. VI, 1, p. 172. compte, il se prenait à s’exprimer dans un sens humoristique. Or Varvara Petrovna ne craignait rien tant que le sens humoristique. », Les Démons, p. 38. напомнило мне мое старое, прошлое, первые восторги и первые муки. Где, наконец, я, я сам, прежний я, стальной по силе и непоколебимый, как утес .34 Pascal, observe Vincent Carraud35, est l’inventeur de l’usage substantivé du moi » dans la langue française après que Descartes a opéré le tournant en latin, ego ille », le moi. Désormais, peu importe de savoir qui parle c’est la formulation, de laquelle naît une distance interne au sujet, qui compte. Le titre du fragment met en évidence cette étrange tournure Qu’est-ce que le moi ? », et non plus, par exemple, qui suis-je ? » Les deux questions semblent introduire a priori un même clivage dans le sujet, mais l’expression pascalienne est plus éloquente, plus choquante, évoquant davantage un où suis je ? », où est le “je” ? ». Ceci donne lieu à des expressions qui interrogent les limites de la langue dans le m’aime-t-on moi ? », les termes m’ et moi paraissent redondants, mais en même temps il existe une di érence, dans la mesure où l’individu a une intuition de sa singularité c’est le m’ sans qu’il sache où la placer c’est le moi. Une forme de vertige s’instaure. Stépane entre dans ce gou re son existence est partagée entre un avant » la vie grandiose en Europe, l’idéal républicain et un maintenant » la vie misérable en Russie, la conscience de l’impossibilité de la justice. Littéralement, il ne se reconnaît nulle part. On observe un usage similaire de la substantivation mon ancien moi » avec toutefois quelque décalage la façon dont est prononcée cette redondance tend à faire penser que le personnage éprouve un goût pour les jeux de mots, pour l’aspect matériel de la langue. En langue russe, en e et, la dérivation est encore plus lourde dans la mesure où le je » est traduit par я », ce qui crée une triple homologie morphologique et phonétique я, я сам, прежний я ». Ce qui nous amène à une dernière forme d’étrangeté 1 La manière d'écrire d'Epictète, de Montaigne et de Salomon de Tultie est la plus d'usage, qui s'insinue le mieux, qui demeure plus dans la mémoire et qui se fait le plus citer, parce qu'elle est toute composée de pensées nées sur les entretiens ordinaires de la vie, comme quand on parlera de la commune erreur qui est dans le monde que la lune est cause de tout, on ne manquera jamais de dire que Salomon de Tultie dit que lorsqu'on ne sait pas la 35CARRAUD, Vincent, Qui est le moi ? », Les Études philosophiques, n. 1-88, 2009, p. 63. 34 Dès son retour de Pétersbourg, Varvara Petrovna envoya son ami à l’étranger pour “ se reposer”. [...] Stépane Tro movitch partit avec enthousiasme. [...] Mais dès les premières lettres de Berlin, ce fut sa litanie habituelle “Mon cœur est brisé, écrivait-il à Varvara Petrovna, je ne puis rien oublier. Ici, à Berlin, tout me rappelle les jours anciens, mon passé, mes premiers enthousiasmes et mes premières sou rances. [...] Où suis-je, en n, moi-même, mon ancien moi, acier par la force et inébranlable comme un roc [...]. », Les Démons, p. 54. vérité d'une chose il est bon qu'il y ait une erreur commune, etc. qui est la pensée de l'autre côté.36 2 Я попросил его выпить воды; я еще не видал его в таком виде. Все время, пока говорил, он бегал из угла в угол по комнате, но вдруг остановился предо мной в какой-то необычайной позе. – Неужели вы думаете, – начал он опять с болезненным высокомерием, оглядывая меня с ног до головы, – неужели вы можете предположить, что я, Степан Верховенский, не найду в себе столько нравственной силы, чтобы, взяв мою коробку, – нищенскую коробку мою! – и взвалив ее на слабые плечи, выйти за ворота и исчезнуть отсюда навеки, когда того потребует честь и великий принцип независимости? Степану Верховенскому не в первый раз отражать деспотизм великодушием, хотя бы и деспотизм сумасшедшей женщины, то есть самый обидный и жестокий деспотизм, какой только может осуществиться на свете, несмотря на то что вы сейчас, кажется, позволили себе усмехнуться словам моим, милостивый государь мой!37 Tout d’abord, même problème que dans le premier parallèle Pascal parle-t-il de Salomon ou Salomon de Salomon lui-même ? Pour M. Le Guern, la chose ne fait pas de doute C’est la distance créée par ce jeu de rôle qui permet à Pascal de faire une remarque sur “la manière d’écrire de Salomon de Tultie”. Pascal ne pourrait pas parler de sa propre manière d’écrire, il peut parler de la manière d’écrire de son Mais le critique n’est-il pas trop cartésien ? Dostoïevski, en tout cas, pencherait davantage pour la deuxième possibilité. Dans l’extrait 2, Varvara vient de décider subitement que le vieux sage était un homme marié », qu’on le ançait à Daria, et qu’ainsi sa liberté » était perdue sans qu’il ait un mot à dire. Il s’émeut alors comme rarement, et le voilà qui, devant G., prend une pose extraordinaire ». Tout au long de sa vie, Stépane s’est constitué un pro l de grandeur d’âme » face à toutes sortes d’ennemis oppressifs et celle-ci en est venue à prendre une telle dimension qu’elle apparaît à Stépane comme un élément arti ciel, à sa disposition. Il y a d’un côté un Stépane commun, un Stépane du quotidien, et de l’autre un Stépane-o ciel qu’il peut porter en e gie. Il nous semble même que cette distorsion permette 38LEGUERN, Michel, Etudes sur la vie et les Pensées de Pascal, Paris, Honoré Champion, 2015, p. 206-207. 37 Je le priai de boire de l’eau ; je ne l’avais jamais encore vu dans cet état. Pendant tout le temps qu’il parla, il arpenta vivement la pièce, mais brusquement il s’immobilisa devant moi dans une pose extraordinaire. – Est-il possible que vous pensiez, reprit-il avec une douloureuse hauteur en me toisant des pieds à la tête, est-il possible que vous puissiez croire que moi, Stépane Trofimovitch, je ne trouverais pas assez de force morale pour prendre ma besace – ma besace de mendiant – et, la jetant sur mes faibles épaules, franchir la porte et disparaître d’ici à jamais, quand l’honneur et le grand principe d’indépendance l’exigent ? Ce n’est pas la première fois que Stépane Trofimovitch a à opposer la grandeur d’âme au despotisme, fût-ce au despotisme d’une femme folle, c’est-à-dire au despotisme le plus blessant et le plus cruel qu’il puisse y avoir au monde, bien que vous soyez permis, je crois, de sourire à mes paroles, Monsieur ! », Les Démons, p. 129. 36S. 618 ; L. p. 208-209. d’interpréter comiquement le début du fragment Disproportion » Que l'homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté, qu'il éloigne sa vue des objets bas qui l'environnent. Qu'il regarde cette éclatante lumière mise comme une lampe éternelle pour éclairer l'univers, que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre Et voilà que Stépane devient triple il y a l’homme abstrait que nous avons présenté plus haut, qui est capable de regarder une autre version de lui-même – l’astre Stépane40, le Stépane de la grandeur d’âme –, et encore la version misérable – la terre », le Stépane qui ne sait quoi faire dans sa petite province. Revenons à notre entrée Le silence éternel de ces espaces in nis m’e raie. » Le fragment présente la même forme que ces quelques autres étudiés dans la première partie, investissant la relation du particulier au général. Il y a donc peu de chance qu’il soit une exclamation étrangère à l’apologie. Le portrait distendu de Stépane peut-il permettre d’en dire quelque chose de plus ? Dostoïevski, au contraire de bien d’autres de ses personnages, considère ce personnage comme un des plus sincères dans Les Démons. Avec lui, il nous montre qu’il est possible de concevoir l’alliance d’un arti ce le double » et d'une authenticité croire en son image. De la même manière, on peut concevoir, en un sens, que Salomon de Tultie » ait vécu l’e roi qu’il entend transmettre. Par le processus imitatif, nous perdons la rigidité d’une conception qui lie la personne et le scripteur. 40 En n on se souvint de lui aussi, d’abord dans les publications paraissant à l’étranger, comme d’un martyr en exil, puis aussitôt à Pétersbourg, comme d’une étoile qui avait fait partie jadis d’une constellation connue [как о бывшей звезде в известном созвездии] [...]. », Les Démons, p. 48. 39S. 230, p. 161.
Pascal, Qu’est-ce que le moi ? » Exemple d’une première et d’une deuxième partie d’explication de texte. Qu’est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants ; si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on ? moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? et comment aimer le corps ou l'âme, sinon pour ces qualités, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ? car aimerait-on la substance de l'âme d'une personne, abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualités empruntées. I – Présentation du texte et de ses difficultés Blaise Pascal - Pensées 688 - Édition Lafuma, 323 - Édition Brunschvicg Ce texte de Pascal est introduit par une question simple Qu’est-ce que le moi ? », question qui précède deux paragraphes dans lesquels on peut distinguer deux parties et une conclusion. La première partie est composée d’une série de trois questions-réponses, qui semblent vouloir séparer l’idée du moi de ce qui n’est pas elle, c’est-à-dire l’ensemble des qualités, même des qualités morales ». La deuxième partie est elle aussi constituée d’une série de questions l’auteur semble indiquer que le moi est inconnaissable, inaccessible Où est donc ce moi… ? », et que l’illusion qu’il soit possible d’aimer quelqu’un pour son moi » doive céder la place à ce constat un peu amer On n’aime jamais personne, mais seulement des qualités ». La conclusion, paradoxale, est en forme de morale ne méprisons pas ceux qui courent après les honneurs, car s’il y a quelque chose de non superficiel, il est probablement inaccessible, et nous ne nous attachons jamais à la substance de l’âme », mais uniquement à des qualités empruntées ». On peut remarquer que cette structure linéaire se double d’une structure thématique à la question de la nature du moi se superpose la question qu’aime-t-on quand on aime ? La première semble ne recevoir aucune réponse satisfaisante ce qui est sans doute un type de réponse ; la seconde aboutit à la conclusion pessimiste en apparence on n’aime jamais personne… », et justifie la conclusion Qu’on ne se moque donc plus… car on n’aime personne que pour des qualités empruntées ». Ces deux questionnements sont évidemment ici solidaires. Le lien entre les deux questions est donc sans doute un des enjeux d’une interprétation de ce texte. Si nous rentrons dans le détail de ce texte, un certain nombre de difficultés se surajoute à l’aspect déjà obscur du passage. Commentaire [E1] Présentation linéaire globale » Commentaire [E2] Présentation thématique mais qui annonce aussi, pour finir, un plan possible, ou une piste de travail.
Société Procès L’enregistrement d’un déjeuner de famille de 2014 a été diffusé, jeudi, au procès d’Hubert Caouissin et Lydie Troadec. Pascal Troadec et son épouse Brigitte, tués avec leurs deux enfants trois ans plus tard, assistaient à ce repas. Article réservé aux abonnés L’enregistreur tourne, il est caché dans le soutien-gorge de Lydie Troadec. Tu t’installes là, Pascal, ordonne-t-elle à son frère. J’ai mandaté Hubert [Caouissin]. » On entend Pascal Troadec protester Surtout pas Hubert. Avec Papa, t’aurais pas fait ça… – J’ai mandaté Hubert. » Bruit de chaises. Tension. Vas-y maman, je t’écoute. » Renée Troadec prend la parole. Bon ben, j’estime que j’ai droit à la moitié de ce que vous avez pris. – La moitié de quoi ?, s’exclame Pascal. – Ah, bah j’sais pas… » Lydie s’adresse à sa mère. Dis ce que tu as à dire, maman. » La vieille dame répète qu’elle veut la moitié de ce qui a été pris ». Pascal Troadec, entre sidération et colère Maman, qu’est-ce qu’on t’a piqué ? – Des pièces d’or…, murmure la vieille dame. – Qui a piqué des pièces d’or ? ! Moi, j’ai volé des pièces d’or ? ! T’es malade ? ! – Où il y a des pièces d’or ? Je comprends rien… », intervient Brigitte, la femme de Pascal. La voix posée d’Hubert Caouissin couvre le tumulte. Lydie m’a mandaté. » Il poursuit d’un ton docte. Il y avait quelque chose dans l’immeuble de Brest. Quelque chose de très très important. Alors, deux possibilités, soit vous n’y êtes pour rien, soit vous avez quelque chose à vous reprocher… – Se reprocher quoi ? Mais vous êtes tous malades !, explose Pascal. – Mais pourquoi tu t’énerves si t’as rien à te reprocher ? », lui lance sa sœur Lydie. Cris, hurlements, fracas. Brigitte, l’épouse de Pascal, perd ses nerfs. Viens, on s’en va, on s’en va ! Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Vous nous traitez de voleurs ? » Pascal, au désespoir Tu me traites de voleur, Maman ? C’est pas bien. » Hubert Caouissin, toujours aussi maître de lui J’ai des informations… – Ecoutez Hubert, ordonne Lydie. Je l’ai mandaté. – Mais j’ai volé quoi ? !, insiste Pascal – D’où elle débarque cette histoire ? », crie Brigitte. Hubert Caouissin répète Je vous jure que c’est fabuleux, qu’il y a de quoi changer la vie de tout le monde. Je sais ce que je dis. Il y a eu quelque chose. Il n’y a plus rien. Qui l’a pris ? » Il ajoute Pour des choses comme ça, on éradique des familles entières. Donc, si vous avez fait quelque chose, il vaut mieux s’arranger. – Mais tu sais QUOI ?, demande Pascal. Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
pascal qu est ce que le moi